Le Digital Markets Act (DMA) : infos essentielles et 4 astuces pour s'y adapter

L'activité de votre entreprise dépend en grande partie du trafic que vous obtenez grâce à Google et d'autres géants du web ? Saviez-vous qu'à partir du 6 mars 2024, les GAFAM sont tenues de respecter les exigences du Digital Markets Act, ce qui pourrait réduire l'importance de services jusqu'ici incontournables pour la visibilité de votre société en ligne (ex : Google Business Profile). Si vous n'y êtes pas préparé, vous risquez d'être pris au dépourvu, ce qui nuira à votre visibilité et à votre activité. Heureusement, chez MCN, on tient l'actualité à l'œil ! Découvrez l'essentiel sur le DMA, et 4 astuces pour adapter votre stratégie aux changements que cette loi souhaite mettre en place !

Le Digital Markets Act : principes, cible et application

Découvrez l'essentiel sur le Digital Markets Act, une législation conçue pour s'attaquer à la mainmise des GAFAM sur le marché numérique européen, pour stimuler la concurrence et l'innovation.

Le DMA, une loi pour encadrer les géants du web et stimuler la concurrence

Le Digital Market Act est une loi votée par le Parlement Européen en juillet 2022 afin de lutter contre le monopole des GAFAM sur le marché du numérique de l'Union Européenne. Son but est de lutter contre les pratiques de ces multinationales, afin de réduire leur domination et la dépendance des particuliers et des entreprises à leur égard. Avec cette loi, l'UE souhaite stimuler la concurrence, favoriser le dynamisme du marché numérique et offrir plus de choix aux internautes européens.

Qui est concerné ?

Les entreprises visées par cette législation sont appelées des "gatekeepers" (contrôleurs d'accès). Ce sont des entreprises de grande taille, qui possèdent une grande influence au sein de l'économie numérique européenne. La législation européenne a défini plusieurs critères pour déterminer le statut de contrôleur d'accès :

• Fourniture d'un ou plusieurs services de plateforme essentiels dans 3 pays européens, au moins ;

• Chiffre d'affaires ou capitalisation boursière très élevé(e) : 7,5 milliards de chiffre d'affaires (ou plus), ou 75 milliards de capitalisation boursière durant la dernière année ;

• Posséder un grand nombre d'utilisateurs au sein de l'Union Européenne (+ de 45 millions d'Européens par mois et 10 000 professionnels par an, durant les 3 années précédentes).

Pour l'instant, seul les GAFAM américains (Apple, Amazon, Alphabet, Meta, Microsoft) et le chinois ByteDance sont concernés par cette législation, tout comme leurs différents services (Google, Facebook, Tiktok, etc.). La liste sera révisée régulièrement (tous les 3 ans, au minimum).

Quand le Digital Markets Act sera-t-il effectif ?

Le Digital Markets Act a été voté et publié par l'Union Européenne en 2022. Son entrée en vigueur progressive a débuté en mai 2023. Les contrôleurs d'accès ont dû s'identifier avant le 3 juillet 2023. Ils devront démontrer qu'ils respectent toutes les spécifications de la loi, d'ici le 6 mars 2024, sous peine de sanctions.

Le DMA : un big bang annoncé ? 

Les effets concrets de cette réforme vont-elles déclencher une révolution dans l'Internet européen ? C'est encore difficile à dire, car les contrôleurs d'accès sont des multinationales extrêmement riches et puissantes, qui peuvent contourner les lois ou payer de lourdes amendes. Cependant, Internet est un milieu en constante évolution. Il est donc probable que de nombreux changements aient lieu. Vous devez rester attentif et vous y préparer.

Qu’est-ce que ça change pour les entrepreneurs ?

Le DMA impose de nombreuses exigences aux contrôleurs d'accès, afin de limiter leur poids sur le marché numérique. Les entrepreneurs doivent en tenir compte et s'y adapter, afin d'en profiter au lieu d'être pénalisés.

Les obligations imposées aux gatekeepers

L'Union Européenne souhaite utiliser cette loi pour lutter contre les méthodes anti-concurrentielles des contrôleurs d'accès, sur tous les secteurs du web où ils ont de l'influence. De très nombreux services sont concernés (moteurs de recherche, réseaux sociaux, messagerie en ligne, système d'exploitation, etc.). Certaines pratiques sont donc interdites par ce nouveau règlement :

• Favoriser leurs propres produits et services, par rapport à ceux d'un autre vendeur sur leur plate-forme ;

• Imposer les logiciels incontournables (ex : moteur de recherche) par défaut, à l'installation du système d'exploitation ;

• Exploiter des données personnelles d'utilisateurs à des fins publicitaires, sans leur consentement ;

• Etc.

L'UE souhaite utiliser ces mesures, assorties à certaines obligations (ex: déclaration des fusions-acquisitions) pour juguler l'influence des GAFAM et résorber le déséquilibre actuel sur le marché numérique européen.

Les conséquences sur votre business

En tant qu'entrepreneur, vous allez devoir faire évoluer votre stratégie de communication sur le web. En effet, si tout se passe comme prévu, les GAFAM et leurs produits (ex : Google Business Profile) seront moins incontournables sur Internet. Si vous êtes une entreprise locale, dépendant fortement de la recherche en ligne pour votre activité, l'enjeu est majeur : il peut s'agir d'une menace ou d'une formidable opportunité. Vous devez donc prendre les mesures adaptées, pour maintenir votre niveau d'activité et pour faire face à la concurrence. Ainsi, les obligations imposées aux contrôleurs d'accès ne vous nuiront pas et vous pourrez exploiter la situation à votre profit. Nos 4 astuces vous aideront à parvenir à ces objectifs.

Astuce 1 : Diversifiez vos sources de trafic

Le Digital Markets Act a été conçu pour limiter la prépondérance des géants du web et de stimuler la concurrence. Vous devez donc diversifier vos sources de trafic et vos canaux d'acquisition de prospects. Si vous continuez à vous focaliser exclusivement sur Google et ses produits (ex : Google Business Profile) votre visibilité risque de se détériorer ou d'avoir une progression moindre par rapport à celle de vos concurrents. Appuyez-vous sur d'autres outils :

• Apple Maps ;

• Waze ; 

• Réseaux sociaux (Facebook, etc.)

• Etc.

Ainsi, vous ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier et vous multipliez les points d'entrée vers votre plate-forme.

Astuce 2 : Travaillez votre site internet 

Vous devez vous assurer que votre site web est optimisé. En effet, s'il est bien positionné sur Google, il y a toutes les chances qu'il soit visible sur les autres moteurs de recherche, du fait des ressemblances entre les différents algorithmes. C'est donc une source de trafic fiable et stable, depuis les débuts d'Internet. Vous devez aussi faire en sorte qu'il incite les internautes à se convertir. Si les canaux d'acquisition se diversifient ou deviennent plus complexes, les conversions risquent d'être plus compliqués à obtenir. Or, c'est grâce à elles que vous pouvez rentabiliser votre investissement. Veillez donc à ce que votre site soit suffisamment attractif.

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Astuce 3 : Optimisez votre référencement local

Vous devez tout faire pour avoir un référencement naturel aussi optimisé que possible, en particulier sur les requêtes locales. Cela vous permettra d'être moins dépendant de votre Google Business Profile. Vous devez d'ailleurs vous assurer de l'optimisation de ce document. En effet, les internautes ont l'habitude de l'utiliser et il continuera sans doute à jouer un rôle important. Mais, comme l'application de le DMA risque de réduire son importance, nous vous conseillons d'optimiser votre référencement local grâce à d'autres outils :

• Installez un Store Locator pour permettre aux internautes de trouver vos points de vente plus facilement ;

• Optimisez vos pages web locales pour les rendre visibles et user-friendly ;

• Diversifiez vos sources d'avis (ex : Trustpilot) ;

• Etc.